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 Le mauvais payeur

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Karshan
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Karshan


Masculin Nombre de messages : 607
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Localisation : Au plus profond des montagnes de Harroka.
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Loisirs : Délivrer pour l'or le donjon Azahung des monstres sanguinaires.
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MessageSujet: Le mauvais payeur   Le mauvais payeur Icon_minitimeVen 21 Nov - 20:54

Le crépuscule baignait la calme ville de Trigorn en cette fin d'après-midi d'automne. Les marchands s'empressaient de ranger leurs échoppes et de se retirer dans leur havre de paix après leur longue journée de labeur. Une troupe de chevaliers de l'armée royale faisait une dernière ronde d'inspection sur la place du marché avant de s'en retourner à la caserne, chantant à tue-tête des chansons de corps de garde. Les lumières de la taverne de l'Auberge des Fées s'allumaient, indiquant le commencement d'une vie nocturne sur la cité.

Les derniers badauds encore en ville sortaient en masse d'un imposant édifice, vestige d'une ancienne et prestigieuse confrérie dont les lettres d'or reflétées par deux rangées de flambeaux suspendues en guise d'enseigne témoignaient de la splendeur révolue. On pouvait lire : Terra Amata. Le bâtiment, empreint de la gloire du passé, était aujourd'hui le lieu de rencontre des marchands du monde entier, ainsi que de guerriers désireux de confronter leur force et leur technique au moyen de duels sportifs impliquant une certaine somme d'argent.

Un jeune guerrier marchait d'un pas pressé en direction des hautes grilles de fer délimitant la sortie de l'enceinte de Terra Amata. Le front en sueur, le bouclier pendant, il ne cessait d'interrompre sa marche afin de jeter des coups d'oeil furtifs par-dessus son épaule.

Visiblement inquiet, son allure s'accéléra lorsqu'il se retrouva seul dans les rues pavées. Il respira une bouffée d'air frais, secoua la tête avec nonchalance, et entreprit de traverser les sombres ruelles de la capitale bien peu rassurante en ce silence et à une heure si tardive, fredonnant, pour se rassurer, un chant populaire sous la nuit tombante.

« Oh, mon ami, quelle surprise de te voir ici... Et seul ! ».

Un frisson parcourut l'échine du jeune homme. Non, pas encore cet imbécile de grand blond qui le collait depuis des semaines...

« Tu devrais éviter de traîner dehors à cette heure, Trigorn est mal famée, le sais-tu, mon fils ? reprit la voix enjouée.
-Que me veux-tu encore ? lança l'intéressé. Je t'ai dit que je te rendrais ton or, laisse-moi le temps ! ».

La silhouette du Père Labryan sortit de l'ombre. Un rayon de Lune l'éclaira : grand, fort et bien bâti, arborant fièrement la tunique rouge brodée du C coupé verticalement d'une épée, l'insigne de l'Eglise de Catharsis, ses cheveux blonds flottant autour de ses larges épaules, il souriait. Ses yeux couleur acier luisaient d'un éclat vif, toutefois amical.

« Trêve de bavardages, ami Dilate. J'attendais le moment opportun de t'aborder... Te souviens-tu de la somme que tu as mise en jeu il y a de cela un certain temps ? ».

Dilate garda le silence, mal à l'aise. Il lança un rapide regard en direction de la taverne, non loin de la ruelle.

Labryan poursuivit.

« Ah, je vois que tu n'étais pas préparé à parler affaires, filius meum... Sans doute serais-tu plus à l'aise dans un lieu chauffé, éclairé... Devant de nombreux... Témoins ? ».

Un sourire éclaira le visage du Père tandis que le jeune malandrin se dandinait d'un pied sur l'autre.

« Tu avais parié cent pièces d'or que tu n'avais pas, avant de te faire littéralement laminer à plate couture... Pour ne pas changer. Je t'ai laissé, dans ma grande clémence, une semaine pour réunir le double de ce que tu avais parié. Cela fait un mois à présent que j'attends... C'est désespérant, n'es-tu pas d'accord ? »

Dilate ouvrit la bouche pour protester, mais le templier ne lui en laissa pas le temps.

« Je remarque que tu as une belle cicatrice sur le cou. Elle te va à merveille, mon fils. Provient-elle d'un combat récent ? J'ai cru comprendre que tu fuyais nombre de tes paris, tu as beaucoup d'ennemis qui connaissent ton maigre talent en tant que combattant... A ta place, j'éviterais la taverne, de peur de voir toute la clientelle me sauter dessus pour me passer à tabac à mon entrée... A moins que cette marque soit celle qui était destinée à te rappeler ton péché ? J'aurais dû me montrer plus persuasif ce jour-là...
-Assez ! J'ai presque réuni la somme, laisse-moi encore une semaine ! ».

Labryan soupira devant tant de témérité.

-Bien, bien... Ah, l'audace de la jeunesse... File, garnement, je te laisse en paix pour ce soir. Un petit conseil d'ami, fais attention à ne pas rester par-ici trop longtemps. Et n'oublie pas de prier le grand Vanilius afin qu'il guide ton âme après ta mort ! Vita plena sorpres est... La vie est pleine de surprises ! ».

Il lui donna une tape amicale sur l'épaule qui fit vaciller le mauvais payeur, et s'en repartit d'une démarche souple, l'abandonnant là avec son désarroi. Le voleur en herbe tremblait compulsivement.

« Quel idiot... souffla ce dernier. Il croit que ses menaces et une petite démonstration du maniement du poignard me font peur. Il n'oserait jamais porter la main sur un simple... Petit voleur sans intérêt... ».

Baissant la tête, Dilate marcha vers la taverne et se remémora les paroles du Père. Sans doute était-il en effet temps d'arrêter les arnaques, de se confesser et de se faire une place dans la société... Non, bien sûr, un gagne-pain si facile peut s'exercer sans conséquences fâcheuses avec le savoir-faire...

Un courant d'air lui caressa la nuque et le fit se hérisser. Dilate avait la désagréable sensation d'être observé.

Plus rien... Prudence tout de même, les rues n'étaient pas sûres, nombreux étaient les voleurs qui tendaient des coupe-gorges aux passants...

Une ombre traversa furtivement l'allée et se projeta sur un mur en face, une silhouette armée d'une faux... Le jeune malandrin fit volte-face, la sueur coulant sur son visage.

« On dirait que l'homme que j'ai arnaqué ce soir m'en veut lui aussi... Non, ce doit être une illusion due à la fatigue ».

Pas à pas, la tension lui garrottant le coeur, Dilate s'achemina vers la place du village, à l'autre bout de la ruelle...

« Ave, mi filii ».

Se retournant d'un bon, la main crispée à son épée, il sentit son estomac faire un saut dans sa poitrine. Ses jambes menacèrent de se dérober d'elles-mêmes sous l'effet de la panique croissante à la vue de l'homme qui avait parlé.

Armé d'une faux brillant sous la lumière céleste de la nuit, de longs cheveux d'un blanc pur voletant autour de ses traits angéliques et froids, il se tenait là. Vêtu d'une longue cape portant le signe C transpercé d'une épée brodé en argent, il le fixait, se délectant de la crainte qu'il inspirait. Il prit la parole d'un ton d'une douceur glaciale.

« Le Père Labryan est bien tendre et compréhensif, mon fils. Et cruellement bon et patient... Cette fois-ci, afin de nous assurer que la parole de notre bienveillant Dieu est bien transmise, le prêtre Voxifera, Confesseur du Malin de l'Eglise de Catharsis, prend la relève... ».

L'homme inquiétant s'inclina brièvement, la main sur le coeur, l'expression de son regard ne changeant pas d'un trait.

« Et toi, tu es... Un impie, n'est-ce pas ? Les présentations sont faites selon la coutume. Tu as manqué maintes fois à tes devoirs, mi filii. Ne sais-tu donc rien de la dure tâche qui est la nôtre, celle de répandre les lois du Dieu Vanilius ? N'as-tu jamais eu conscience de la valeur d'une promesse, de l'importance de faire l'aumône ? Pourquoi mets-tu si peu de volonté à venir en aide aux saints hommes de notre belle communauté religieuse qui se donnent tant de mal pour apporter la Lumière en ce bas monde ? ».

Le Père Voxifera avança lentement vers l'impie, qui recula avec une peur grandissant à chaque instant.

« Avoue que cela est déplorable de voir que certains se soucient si peu de leur vie après la mort qu'ils s'attachent à des valeurs éphémères, comme l'or, les femmes... Et en oublient les fondements de notre culture, ce qui unit les hommes et les races... L'art, la religion, que diantre ! ».

Il tendit une main aux doigts fins et disproportionnés, et décrivit une courbe dans un geste ample et théâtral. Le prêtre serra brusquement les doigts dans le vide et murmura.

« Divano Blessia... Pour ta bénédiction, mon fils, sache que le grand Vanilius a une compassion sans limite. Aussi es-tu libre de lui tourner le dos, il t'accueillera lorsque ton heure viendra. Va, mi filii, et prie... Nunc et in hora mortis tuus... ».

Dilate ne demanda pas son reste. Il tourna les talons sans mot dire, lorsque la voix profonde le glaça de nouveau jusqu'aux os.

« Oh, avant que tu partes... Tu salueras pour moi cette belle demoiselle pure de ta confrérie ? Dis-lui que sa robe rouge est très bien assortie à son expression torturée ».


Dernière édition par Karshan le Ven 21 Nov - 20:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le mauvais payeur   Le mauvais payeur Icon_minitimeVen 21 Nov - 20:54

Cette phrase lui fit l'effet d'un coup de poignard en plein coeur. Explosant sous l'emprise de la panique, Dilate trouva la force de prononcer quelques mots.

« Qu-que voulez-vous dire... Par-là ?
-Qu'imagines-tu, mi filii ? Que nous allions gentiment attendre ta bonne volonté en implorant notre Dieu de nous venir en aide ? A quoi servent les Elus des Dieux sur le monde des vivants, selon toi ? Pour te rassurer, ton amie se porte bien... ».

Le malandrin, littéralement terrifié, tira son épée d'un geste malhabile et hurla, incapable de dissimuler ses émotions.

« QUE LUI AVEZ-VOUS FAIT ?
-Du calme, mon fils... Oui, répandre la foi est une noble mission, mais également très délicate, c'est pourquoi nous avons besoin de toute la force de caractère et de conviction possible... Tu pourras aller prendre par toi-même de ses nouvelles... A supposer que tu retrouves son âme dans un monde meilleur, plus pur... Officiellement, le jeune Dilate a trahi sa guilde pour son profit personnel... A l'heure qu'il est, outre les victimes de tes méfaits, tu as également la moitié de tes anciens amis aux trousses... Tandis que l'autre moitié d'entre eux est entre les mains de nos prêtres au moment où nous parlons. Quelle ironie du sort pour quelqu'un qui recherchait la fortune et la reconnaissance, ne trouves-tu pas ? ».

Le prêtre marquait une pause entre chaque phrase afin de savourer la réaction engendrée. La bouche de Dilate s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte... Ses jambes l'emportèrent sans qu'il put le réaliser, la peur lui donnant des ailes. Il courut à perdre haleine au hasard des ruelles, sans prêter garde à la direction qu'il empruntait. En l'espace d'un instant, il avait tout perdu. Seules résonnaient en lui les paroles du confesseur... « Sa robe rouge... Son expression torturée... Tes anciens amis... ».

« Clac, clac... Alors, mon petit, on vient se jeter dans la gueule du loup ? ».

Le fugitif stoppa net sa course. Dans l'obscurité de cette nouvelle ruelle, à l'arrière d'un atelier désaffecté, il distinguait vaguement un visage ravi... Celui d'un Vulrek, vêtu de lambeaux couverts de taches de sang séché.

Dilate fonça en sens inverse, impatient de mettre le plus de distance entre lui et cette abomination, poursuivi par le son obsédant de crocs claqués dans le vide... Sous la nuit noire, incapable de voir quoi que ce soit et ayant perdu tout sens de l'orientation, l'impie fuyait, retenant à grand peine un sanglot qui lui étreignait la gorge à la pensée de son clan et de ce que les prêtres fanatiques racontaient en ce moment même à ses amis, les torturant de la manière la plus inimaginable possible...

« Hihihi, plus tu courras, plus tu mourras ! ».

La voix, suraiguë, fit bondir le voleur dans un mélange de surprise et d'horreur. Il se trouvait face à un bossu hideux, de petite taille, agitant avec maladresse une vieille dague rouillée devant son visage.

« Hihihi ! ».

Le bossu se passa la langue sur les lèvres... Dilate, au comble de l'angoisse, s'aventura dans une autre ruelle, ne prenant pas le temps de se repérer.

« De vermis mysteriis cum demonicus corpus... ».

Il était de nouveau face à face avec le prêtre, qui, ayant rabattu son capuchon, avançait vers lui lentement, mais sûrement.

« Clac, clac ! ».

« Hihihi ! ».

Les trois créatures, tout droit sorties de l'Enfer, marchaient dans sa direction... Il allait être encerclé...

Son regard désespéré repéra une brèche dans un mur. Dilate bondit...

Il courut à travers prés et champs, inconscient des ronces qui l'égratignaient. Dans la fraîcheur nocturne, en proie à la folie la plus totale, il courait, fuyait, sans oser jeter le moindre regard en arrière. Il pouvait imaginer aisément le souffle chaud du Vulrek galeux dans son dos, les visages de ses amis morts à cause de lui le hanter, la malédiction du prêtre s'abattre sur lui...

Une vision rassurante s'offrit enfin à sa vue. Un guerrier à la large musculature s'en revenait sur la grand-route, à la lisière de la forêt aux abords de Trigorn. Seul. De ce fait indubitablement expérimenté.

« Hola, noble guerrier ! ».

Dilate n'eut que le temps de l'interpeler avant de s'écrouler, à bout de souffle. Il se releva aussitôt, craintif, et regarda en arrière. Il était seul. Ils avaient dû perdre sa trace.

L'homme s'approcha de lui et lui tendit le bras pour l'aider à se redresser.

« Et bien, jeune garçon, que fais-tu dehors à une heure si avancée ? Que t'arrive-t-il ? Tu es couvert de boue ! Aurais-tu vu un fantôme ? ».

Dilate observa le visage du guerrier. Il souriait. Confiant, Dilate lui rendit son sourire.

« Non, mais presque... Heureusement que vous étiez là. Je suis poursuivi par des fanatiques religieux qui veulent ma mort et celle de mon clan sans autre raison que la foi qu'ils vouent à leur Dieu maléfique... Je suis un bien piètre combattant... ».

Sans ajouter un mot, l'homme épousseta la tunique de Dilate. Celui-ci, dépassé par les évènements, laissa libre court à son émotion et pleura à chaudes larmes.. Il était protégé à présent, tout était fini, ses amis comprendraient...

Le guerrier le prit par le bras. Son regard était fier et profond.

« Calme-toi, tu ne risques rien. Comment en es-tu arrivé là ? ».

Le jeune homme raconta son aventure de la soirée, réconforté d'avoir une présence pour l'écouter. Il n'omit aucun détail de sa bassesse. L'homme l'écouta patiemment, et une fois qu'il eut fini :

« Ecoute, nous allons prendre le chemin de la ville et tu pourras trouver un endroit où dormir. Chasse de ton esprit ces idées malveillantes ».

Un son rauque se fit alors entendre en provenance de la forêt...

« Ils ont retrouvé ma trace ! Le loup miteux, le bossu et... L'autre... Ils ne me laisseront jamais ! ».

Dilate sentit la panique l'envahir de nouveau. Le guerrier lui dit calmement.

« Allons voir, il y a peu de chances que ce soit eux, ne te fais pas de mauvais sang. Qu'arriverait-il de pire ? ».

Dilate acquiesça en silence, à l'aise en sa compagnie. Il reprenait peu à peu goût au combat et ne pensait plus à sa mésaventure. Il chassa de ses pensées l'image de ses amis agonisant dans un cachot, couverts de sang et maudissant son nom.

A l'orée du bois, le son se fit oppressant...

Comme suspecté, les trois silhouettes sortirent lentement de derrière un arbre dans un même mouvement. Mais le jeune voleur ne s'en émeut point.

« Pas de chance pour vous, j'ai quelqu'un de mon côté ! ».

Imperturbables, les trois bourreaux marchèrent en silence vers eux. Dilate porta la main à son épée dans un excès de confiance, et ne s'aperçut qu'à cet instant que le guerrier le tenait toujours par le bras.

« Lâchez-moi, il va falloir se battre !... Que faites-vous ? ».

Le malandrin fronça les sourcils. Le guerrier venait de resserrer son étreinte sur son poignet. Une pensée atroce figea Dilate sur place...

L'horrible réalité de la nature de son protecteur acheva de confirmer ses craintes naissantes. Avec un effroi sans égal, il vit le guerrier lui lancer un regard qu'il n'oublierait jamais, un regard empreint d'une intense folie, un regard qui marquerait à jamais son âme...

Saisi de peur, Dilate tira violemment sur la manche de l'homme, qui se déchira...

Pour comble de malheur, la marque qu'il vit, gravé au fer rouge, sur son avant-bras, lui fit perdre le peu de raison qui lui restait. Un C barré d'une épée...

« Non... Non, NOOOOOOON !
-Divano Blessia, frère Drahomir. L'impur a plongé tête baissée dans notre piège. Tout est parfaitement en ordre, sans décalage, un véritable chef d'oeuvre artistique... Dont vous aurez l'honneur d'être la pièce maîtresse, filius meum ».

Le Père Voxifera ouvrit son livre de prière et approcha son visage de celui de sa future victime qui se débattait frénétiquement, en vain, dans la poigne d'acier du frère Drahomir, celui qu'il croyait être son sauveur...

« In Nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, saecula saeculorum... ».

Le prêtre leva sa faux bien haut, et, devant les yeux exorbités de Dilate, traça un profond sillon dans la chair de ce dernier, qui poussa un cri d'horreur.

« Garçons, le rituel a été préparé, faites votre travail...
-Hihihi, je vais commencer par lui arracher les ongles ! commenta le bossu.
-Clac, clac... Je lui dévorerai le coeur tant qu'il sera encore palpitant ! renchérit le Vulrek.
-Laissez-m'en un peu, il va regretter d'avoir ainsi blasphémé le nom du grand Vanilius et trompé notre Eglise ! » conclut le frère Drahomir d'une voix que la folie rendait chevrotante.

« Et n'oublie pas, lorsque tu rejoindras ton amie, de lui donner la raison de votre présence dans l'Au-Delà... In Nomine Narthae, Saltatus Aeternum ! ».

Sous la nuit noire, un long hurlement retentit loin au-dessus des cimes des arbres, glaçant les vagabonds et voyageurs itinérants jusqu'aux os. Un hurlement horrible, dans lequel perçait une terreur indescriptible, la terreur de celui qui avait osé remettre en doute la puissance des disciples de l'Eglise de Catharsis.
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