Karshan
Apprenti fllodeur
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Loisirs : Délivrer pour l'or le donjon Azahung des monstres sanguinaires.
Date d'inscription : 11/11/2007
 | Sujet: Andothiel, version longue  Mar 26 Aoû - 14:52 | |
| Voici le RP d'un de mes persos qui a beaucoup d'importance pour moi. J'admets que certains passages peuvent être flous, notamment quand je parle de ses vies antérieures, pour ceux ne me connaissant pas bien. J'expliquerai après que vous ayez lu. Je n'ai pas encore relu et corrigé ce RP, qui est en version longue sur ce forum.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Des mythes nous enseignent que lorsque notre nom vient à être oublié sur le monde, notre âme retourne aux Origines, là où naît toute création terrestre, afin d’être jugée sur la vie qu’elle a mené, avant d'entrer dans l’un des royaumes de la vie éternelle : les Jardins d’Eden accueillent les âmes pures et les vouent à ne connaître que monts et merveilles, tandis que les défunts jugés mauvais par Vanilius, le Dieu guidant les âmes, entrent dans le Purgatoire pour y subir une éternité de peine et de tourments.
D’autres disent que ceux qui n’ont pas su trouver le repos errent dans le monde des vivants, condamnés à se remémorer les instants les plus douloureux de leur vie, une barrière infranchissable les séparant des mortels, et que l’on peut entendre leurs plaintes dans nos cauchemars.
Ces légendes relèvent de la simple croyance sans fondement d’hommes accablés par la crainte des Dieux, mais nul n’a jamais su témoigner ou non de leur authenticité…
La vérité, ou du moins ma vérité, est toute autre.
Dans une clairière fermée, sacrée, au fin fond d’une forêt dont le nom a été oublié, je dormais paisiblement. Aucun son, aucun bruissement de feuillages, aucun chant d’oiseau ne venait troubler le calme de ce lieu enchanté, endormi, qui apparaissait comme retiré hors du temps et de l’espace. Aucune brise ne venait caresser mon lit, bercé d’une douce mélodie, celle du silence profond. Aucun chemin, aucun passage ne le laissait apercevoir de l’extérieur. Les arbres serrés et les colonnes de pierre se dressant tout autour de lui empêchaient quiconque d’imaginer quel endroit magnifique se trouvait là… En ce sanctuaire fermé au monde, dans lequel je dormais depuis un siècle. Seule une cascade, dont le rugissement ne se faisait entendre que faiblement aux alentours de mon sanctuaire, faisait le lien entre ce cercle naturel et le monde des vivants et veillait sur mon tombeau, me dominant de sa splendeur, ajoutant au sentiment d’éternité qu'inspirait ce lieu mystique. Si proche, et pourtant si loin du monde, tel un souvenir lointain dont on ne saurait plus dire si c'était ou non un rêve...
Un seul signe témoignait du temps qui passait, inexorable : le nom gravé sur le marbre, bien que préservé des intempéries par une volonté divine qui protégeait la clairière, s’était estompé peu à peu jusqu’à devenir illisible. Aussi grand que l’on soit, aussi invincible et immortel que les légendes aient pu nous présenter, le Temps resterait bel et bien, et à jamais, le véritable vainqueur de toutes les guerres.
Lentement, tout en douceur et légèreté, je m’éveillai. Mon corps se matérialisa dans un souffle, frêle, sans couleur. Je ne pouvais que ressentir un voile léger sur ma peau douce et neuve, et de longs cheveux blancs voleter autour de mes épaules tandis que je m’asseyais gracieusement sur ce qui fut ma tombe. Une sensation que j’avais connue par deux fois dans le passé… La réincarnation.
Pendant un instant, je restai là, immobile, admirant la beauté de mon sanctuaire et me remémorant mes vies antérieures. Car bientôt, je les aurais oubliées… C’était la loi de la vie et de son cycle, cruel mais juste. Mes anciennes vies appartenaient définitivement au passé, et ne pourraient en aucun cas exister de nouveau. Il me fallait trouver un nouveau nom et repartir de rien, comme une âme nouvellement née. Et là, une existence commencerait, la mienne. La loi de la nature et son équilibre ne pouvaient être contestés, une vie ne continue qu’au prix d’une autre. Et même le plus fort des hommes, l’âme la plus empreinte de volonté et usée par les épreuves comme la mienne, ne saurait tolérer de vivre avec à l’esprit la mémoire et les souffrances de deux vies achevées.
J’avais jadis été un simple humain devenu par la suite un chevalier de l’ordre d’une confrérie dont le simple nom, bien qu’elle n’existe plus depuis deux siècles, fait frémir le peuple de douleur et d’effroi. Une vie de Vétéran avait été la première qui m’avait été offerte, et sans doute la plus riche qu’une âme d’homme ait pu rencontrer. Quel était mon nom à cette époque ? Ma mémoire commençait à s’estomper. Il me restait peu de temps.
Ma seconde vie, après mon premier sommeil séculaire, fut brève et peu palpitante. Un jeune homme incapable de vivre dans le monde réel, enfermé dans ses rêves et n’ayant jamais exploité le potentiel et la force de caractère prodigieuses qu’il possédait à son insu…
A présent, ces souvenirs étaient sur le point de devenir flous… Bientôt, ma troisième vie allait débuter… Non, je ne pouvais changer le passé, il devait rester tel qu’il était…
Après tout, mon passé faisait partie de moi, aussi douloureux et riche en regrets qu’il soit. Le renier reviendrait à me blâmer moi-même, pourquoi le faire ? Il me restait tant de choses à vivre, que le Destin m’avait arrachées… J’avais dès lors le choix de ne pas m’y plier. Comment m’appelais-je dans ma précédente vie ?
Le murmure de la pluie qui commençait à retomber dans le sanctuaire me le souffla. Proche de l’hystérie, je criai ma décision au Dieu Vanilius…
Ainsi, la vie du jeune homme que j’avais quitté allait enfin pouvoir repartir dans le droit chemin… Celui du Vétéran d'autrefois, chevalier droit, loyal et dur d’autrefois, mêlé au jeune homme à la personnalité sensible et triste. Je venais de contrarier le grand Vanilius en âme et conscience, je savais que j'aurais à supporter la souffrance intolérable de l'immortalité... Je serais désormais un esprit errant dans un corps d'homme. Mais j'avais le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait, ce qu'aurait fait le Vétéran que j'avais été, il y a si longtemps.
« Telle l’étoile qui meurt et renaît de ses fragments, la vie ne commence que là où une autre s’achève. Ainsi le veut le cycle de la Nature. Une nouvelle étoile n’est cependant jamais tout à fait identique à la précédente…
Afin que jamais, mon nom ne sombre dans l’Oubli, j’ai fait le sacrifice de mon âme en défiant la volonté des Dieux, vivant éternellement sous les mêmes traits et pour le même combat. Si un jour, mortel, je viens à devenir pour toi un simple mythe dû à des croyances populaires, dans tes rêves je reviendrai.
Rarement le monde n’aura connu de tel fléau, ni de si belle légende, que celle de mon âme damnée, que l’on connaîtra désormais sous un seul et unique nom…
Andothiel
Nulle vie ne mérite d’exister sans combat. La bataille contre soi-même est la plus grande, la seule qui mène à la Gloire et au Triomphe ».
Comme une bribe de l'âme d'Andothiel, ce que vous venez de lire n'est qu'une infime partie de son histoire.
Je conseille certaines musiques à écouter en lisant ces lignes.
Era, Madona
Enya, It's In The Rain |
Dernière édition par Karshan le Mar 26 Aoû - 23:50, édité 1 fois | |
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Reevon
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| | Sujet: Re: Andothiel, version longue Mar 26 Aoû - 21:31 | |
| *applaudit*
Egale a toi meme...Monumental.
Texte vraiment extra, bien clair, poete et clair en meme temps, fais judte attention, une ou deux fois tu passe de la 1ère a la 3e personne. | |
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Invité
Invité
| | Sujet: Re: Andothiel, version longue Ven 29 Aoû - 18:59 | |
| je trouve que tout tes BG sont bon de toute façon, on reconnait ceux qui on le talent et l'inspiration. Bien joué, très beau background.  |
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Meynna/aphrodita
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Loisirs : à ton avis????
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| | Sujet: Re: Andothiel, version longue Mer 19 Nov - 18:50 | |
| On te reconnaît bien dans ce texte. Accompagné, comme souvent, de belles chansons... | |
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| | Sujet: Re: Andothiel, version longue | |
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